Gwénola Coribel tuée par Timothée Gnonto-Bleziri le 26 avril 2004 à Caudan Kerio.
Circonstances
La jeune Bretonne de 24 ans, mère de famille, avait été poignardée devant son lieu de travail pas l’Ivoirien de 37 ans suite à leur séparation.
Un témoin raconte : « Au début, je n’y ai pas prêté attention pensant qu’il s’agissait d’une dispute conjugale. Puis j’ai entendu un cri bizarre. J’ai vu la femme allongée à terre. Il était penché sur elle. J’ai cru qu’il la tapait, lorsque j’ai vu dans l’une de ses mains un couteau ensanglanté. J’ai crié. Il a pris la fuite ».
Des témoins raconte le harcèlement vécu par la jeune femme « timide » avec qui il avait commencé à sortir alors qu’il avait 31 ans et elle 18 : « Il est venu l’importuner une demi-heure après son embauche dès son premier jour au magasin. Il s’est présenté à deux autres reprises et l’a interpellée devant les clients. Il lui disait : tu n’as rien à faire ici, tu dois t’occuper de ta fille ! »
Un des proches de Gwénola l’avait mise en garde : « Méfie-toi de Timothée, un jour il te tuera. » Elle avait répondu : « Oui, je sais. »
Une amante de l’Ivoirien avait raconté au procès « C’était lui qui dirigeait ma vie, qui choisissait qui je voyais, quand je sortais, quand je mangeais… Notre histoire a duré deux ans, ça m’en a paru dix. C’est Gwen qu’il a tué, mais ça aurait pu être moi. ».
Timothée Gnonto-Bleziri, né en Côte-d’Ivoire d’une mère toute jeune, n’avait appris que très récemment le nom de son père. « C’est de ma faute tout ce qui est arrivé », pense aujourd’hui sa maman. « C’est parce que je ne lui ai rien dit. Ça lui a monté la tête. »
Me Petit, l’avocat de la défense, avait invoqué le racisme lors du procès : « Il a été fait un portrait épouvantable de mon client. Pourquoi un tel acharnement. Peut-être qu’en France on ne juge pas un noir comme un blanc. On lui dénie la notion de crime passionnel. »