Patrice Cambron tué par 4 jeunes de cité le 30 avril 2004 à Savigny-le-Temple.
Circonstances
Patrice avait vu un « jeune » sur l’un des deux vélos volés la veille dans son garage, il lui avait couru après. Une violente bagarre s’était déclenchée avec des jeunes dans un chemin à quelques mètres seulement de son domicile, tout proche de la mairie. Sa femme, qui l’avait croisé au début de sa course-poursuite, ne le voyant pas rentrer rapidement, était allée à sa rencontre.
Le père de famille est alors pris à partie par quatre ou cinq jeunes du quartier. Frappé à la tête, il était conduit à l’hôpital Beaujon à Paris et plongé dans un coma artificiel avant d’être opéré et de mourir.
La loi du silence avait lourdement pesé sur le déroulement de l’enquête. Assis sur un banc, des jeunes désœuvrés secouent la tête : « On n’a rien vu. » Sylvie, une riveraine de l’avenue Jean-Jaurès, n’accorde que peu de crédit à leurs dires : « C’est faux. Toute la journée, ils sont ensemble. Entre jeunes, ils se parlent. Ils savent parfaitement au contraire ce qui s’est passé. Entre eux, ils doivent en discuter. Ils se couvrent l’un l’autre. Mais motus ! »
Certains avaient toutefois témoigné de l’insécurité dans le quartier : « Je suis révolté par ce qui vient de se passer. Mais ça ne m’étonne pas. L’an dernier déjà, j’ai écrit au procureur et au maire pour leur dire qu’il y a urgence. Les bandes de délinquants existent dans la commune, on le sait. Je les vois. Nous sommes sans cesse nargués mais personne ne parle. C’est la léthargie totale. En ce qui me concerne, on m’a volé trois vélos en l’espace de quelques semaines. Quant à mon fils, il s’est fait molester avant d’être dévalisé. Il n’a que 8 ans. Que faut-il faire, s’organiser en milice pour que ces faits s’arrêtent ? »
Âgés de 16 à 18 ans à l’époque des faits, 4 jeunes de cité comparaissaient pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils avaient tous reconnu leur participation aux faits, y compris l’auteur du coup mortel qui avait frappé Patrice à la tempe avec une barre métallique. Ils avaient invoqués des « propos racistes » pour justifier le meurtre.
4 à 9 années de prison ferme pour les 4 auteurs du crime.