Adeline Beau tuée par Mansour Larabi le 10 février 2012 à #Béziers.
Après une relation de 4 mois, Adeline n’arrivait pas à faire quitter son appartement à Mansour. Elle avait même offert de lui faire les cartons.
Il l’avait étranglée à mort avant de la lester dans un lac.
Circonstances
Ça dure combien de temps ?
– Je n’ai pas de notion du temps, Monsieur le président.
– Elle se débat, elle essaie de se défendre, vous faites quoi ?
– Je me suis couché sur elle.
– Il arrive un moment où son visage est violacé. Comment vérifiez-vous si elle est décédée ou pas ?
– Elle ne respirait plus. J’ai pris son pouls. Je sens plus rien. »
Voilà. Quelques phrases, quelques mots, pour ces longues minutes où tout bascule. Pour cette nuit du 10 au 11 février 2012, à Béziers, où Mansour Larabi, 38 ans, a étranglé de ses mains Adeline Beau, 25 ans. Pour ce désastre, au terme d’une liaison amoureuse entamée quatre mois plus tôt et déjà agonisante. « Elle vous appelait le boulet, tout le monde sait que votre relation est finie, à part vous ! » lance Me Iris Christol à l’ex-légionnaire.
Massif dans le box, Mansour Larabi encaisse. Au moment du crime, il dormait depuis quinze jours sur le canapé, et savait bien qu’il devait quitter la jolie pâtissière. Adeline s’était confiée à Sébastien, son frère : « Je ne vais pas arriver à m’en dépêtrer ». Il avait proposé de changer les serrures, elle avait refusé : « Je ne vais pas le faire dormir à la rue, il va bientôt partir. » Mais sur leur avenir, il n’y avait aucune ambiguïté, assure Sébastien. « Elle lui avait même offert les cartons pour déménager. »
Pourtant pour Mansour, tout cela reste un peu virtuel, jusqu’à ce vendredi soir où elle lui dit qu’elle en a rencontré un autre, via internet, et qu’elle va le rejoindre le lendemain. « J’ai perdu pied je l’ai étranglée et j’ai commis l’irréparable. » Il pleure. « Je venais de perdre la femme que j’aimais. Hanaé venait de perdre sa mère. Et à partir de là j’ai fait n’importe quoi. » Comme lui lier les mains, les pieds, le cou, pour « rendre le corps le plus compact possible » afin de le fourrer dans un grand sac.
« On met fin à un amour aussi fusionnel du bout du pied, M. Larabi ? » cingle le président.
« Pourquoi l’attacher ? », note le président. Il la charge dans sa voiture, attend la nounou, va confier son chien à son neveu, et file vers le gouffre de l’Œil Doux, près de Narbonne. À l’aube naissante, il la porte vingt minutes, leste le sac de cailloux, le crève au couteau, pour qu’il coule plus vite, mutilant du même coup le corps de « l’amour de sa vie ». Il est en haut de la falaise, il fait basculer dans le vide le sac posé au sol.