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Eugène Griot tué par trois Serbes

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French Lives Matter

Résumé

2 septembre 2016

Victime(s) : Eugène Griot
Auteur(s) : Trois Serbes

Eugène Griot tué par trois Serbes le 2 septembre 2016 à Marseille.

Circonstances

Le 28 août, Eugène, 80 ans, était sauvagement agressé, rue du Ruissatel (11e), pour son collier en or. Des coups provoquaient sa chute et sa mort, deux jours plus tard. La brigade criminelle de la sûreté départementale a mis la main sur les trois suspects.

Au beau milieu de ces heures d’entretien, deux témoignages ressortent. Ils évoquent une voiture grise. « Les occupants sont même rentrés dans l’allée de l’un des deux témoins, mais ils lui ont dit qu’ils cherchaient leur chemin », assure un policier. Ils sont, en fait, en quête de la bonne occasion. Un cambriolage, une voiture, un scooter… Ce sera finalement un arrachage de collier en or – le sport national à Marseille il y a trois ans.

Ce sera finalement Eugène. L’homme, qualifié de « roc » par sa veuve éplorée, se débat sans doute et reçoit un, voire plusieurs coups. La perte d’équilibre sera fatale. L’autopsie sans appel : une lésion importante à la face et une fracture à l’arrière du crâne accompagnée de dermabrasions aux coudes. Les deux témoins ne reconnaissent pas le trio sur le fichier Canonge des policiers. Mais leurs indications concernant la voiture permettent aux enquêteurs de cibler une voiture sur les images d’une caméra, placée bien plus loin. Tous les chiffres de la plaque d’immatriculation de la vieille Citroën Xsara ne sont pas visibles, mais cela suffira à réveiller – alors que le signalement est largement diffusé – la mémoire d’un policier de Vitrolles.

« Le travail de police a été bien fait, on attend de voir si la justice en fera autant… »

Quelques jours plus tôt, le fameux véhicule, en stationnement, a été contrôlé et le fonctionnaire a griffonné sur un calepin les noms des individus présents autour. L’un d’entre eux est même reconnu sur la vidéo récente d’une tentative de cambriolage, effectuée avec cette même Citroën. L’enquête bascule… Le 9 septembre, le jeune homme de 18 ans est « serré » en pleine rue à Vitrolles. Le suspect reconnaît les faits et lâche des informations. Mais l’origine serbe du trio ne facilite pas les choses : ils utilisent des alias et ont la présence d’esprit de changer régulièrement d’apparence. Les enquêteurs finissent par mettre un visage sur les deux complices présumés. Les deux témoins tiltent immédiatement. Le 12 septembre, c’est également dans la rue, aux Pennes-Mirabeau, qu’un homme de 30 ans est arrêté. « A priori, les deux qui nous manquaient étaient dans la voiture, mais comme les collègues n’étaient que deux, ils ont préféré assurer une interpellation. » Le sursis pour le troisième larron ne durera pas. Hier matin, 40 fonctionnaires déboulent à l’aube dans la cité du parc Kalliste (15e) et investissent six appartements. Pas de trace de lui. C’est finalement le flair d’un enquêteur qui l’amène à ouvrir un grand sac de sport. Le suspect de 19 ans est plié en deux à l’intérieur ! « Il avait senti le vent tourner et tentait sans doute de se grimer en femme pour filer. Il s’était rasé le crâne et avait commencé à se vernir les ongles… »

Deux ans et demi après les faits, ses trois agresseurs ont été jugés cette semaine par la cour d’assises d’Aix-en-Provence. 25 ans de réclusion criminelle, conformément aux réquisitions de l’avocat général.

Le 31 août 2016, l’octogénaire marchait paisiblement dans une rue du quartier des Camoins, dans le 11e arrondissement de Marseille, quand il a été attaqué par des individus à bord d’une voiture. Laissé inconscient par ses agresseurs, le vieil homme est décédé 48 heures plus tard des suites de ses multiples blessures.

Interdits de territoire

Deux des agresseurs avaient 18 ans au moment des faits et le troisième, conducteur du véhicule, était âgé de 35 ans. Les trois hommes, qui ont des liens plus ou moins proches de parenté, sont de nationalité serbo-croate.

La cour a ordonné, en plus de la réclusion criminelle, une interdiction définitive de territoire. Les trois condamnés ont fait appel.

Sources